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Collection "Viaduc des Rochers Noirs"

Mise en ligne  100 %

13 entretiens audio enregistrés en 1984,
transcriptions, photographies.

Une enquête pour glaner des souvenirs de la construction d’un viaduc particulier, en Haute Corrèze au début du 20° siècle : le Viaduc des Rochers Noirs entre Soursac et Lapleau, qui allait faire franchir la Luzège au Tramway de la Corrèze, le TACOT.

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Pour l’enquêteur, qui jusqu’alors n’avait jamais tenu un microphone, le site autant que l’objet lui-même avaient déclenché une forte curiosité, à quoi répondaient la prolixité et la générosité des réactions de toutes les personnes interrogées dans le voisinage.

Toutes mes questions rencontraient un désir de parler, raconter l’époque, le contexte, des détails… Comme il restait encore quelques personnes qui avaient connu l’époque de la construction, les récits étaient très riches, et surtout les premières phrases étaient souvent chargées d’émotion. Bien sûr c’était la jeunesse de chaque ancien qui revenait à la mémoire, mais il s’agissait aussi d’un tournant dans la vie de la région : dans le contexte des communications de l’époque, le viaduc avait été comme une clé pour le passage du chemin de fer, avec la perspective du désenclavement et du développement économique.

Les récits de la construction elle-même, entre 1909 et 1912, avec l’afflux des ouvriers et la transformation du paysage ajoutés à une technologie exceptionnelle, étaient dignes d’une réalisation audiovisuelle qui pourrait assurer le passage des générations.

Les premiers enregistrements devaient juste servir de documentation de base, pour monter un projet de film… faute de moyens, le film n’a jamais vu le jour, mais les éléments recueillis allaient permettre la création du diaporama « L’oiseau de la Luzège »[lien].

L’intention première était donc le contenu informatif des entretiens, et la participation de plusieurs amis m’a rassuré dans mon manque d’expérience. Et une évidence s’est vite imposée : la qualité des prises de son devrait permettre de les utiliser par montage, ce qui me faisait découvrir quelques exigences : qualité technique, sensibilité aux bruits ambiants, et surtout attention à la conduite des entretiens. Je voulais capter les personnalités, l’émotion dans la voix, le processus intime de la remémoration. Pour moi, cette première collecte de témoignages a été une école, et par la suite toutes mes enquêtes en ont tiré profit.

Matériel : magnétophone à bandes UHER 4000 avec micro Sennheiser MD 416 le plus souvent, et bandes de diverses qualités : par manque de moyens, certaines étaient réemployées, les chutes étaient souvent assemblées pour constituer de nouvelles bobines, et les « bandes minces », plus économiques, n’étaient pas toujours les meilleures.

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