Collection Viaduc des Rochers Noirs

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10 Entretien avec monsieur Adrien LAURENT - le 21/07/1984

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Résumés des séquences

01

(Mme LAURENT) - J’ai jamais voulu aller le voir quand il y travaillait (à propos du viaduc)

18"

02

[arrêt et reprise de l’enregistrement] (À propos de l'entretien des câbles du Viaduc des Rochers Noirs) : Comment on se déplaçait sur les câbles, avec une planchette ; il fallait 5 heures

50"

03

Alors je suis filmé

2"

04

Une ceinture de sécurité, de 3 mètres - "C'était du cola [sic] ; d'ailleurs, c'est la maison COLAS qui a construit le viaduc"

46"

05

C’est M. ROUBY, sénateur, qui l’a fait faire - ils ont commencé par le milieu, pour poser les poutres, suspendues aux câbles ; à l’époque de la construction, nous étions trop jeunes pour nous y intéresser vraiment

1' 35"

06

Quand j'ai passé la peinture, ça m'a intéressé, après la mort de M. LAQUEUILLE - Depuis, il a été repeint deux fois

1' 9"

07

On y est passés en voiture, la rampe est moins dure que la route..

33"

08

Ils montrent une photo prise sur le viaduc, où M. LAURENT tient un verre à la main (sortie de famille)

52"

09

Ceux qui ont monté les câbles n’étaient pas d’ici, les maçons étaient d’ici

59"

10

Il y avait Ernest BAYLE, il s’était même fait mal - "Quand ils l'ont construit, nous étions du côté de LAFAGE"

33"

11

[arrêt et reprise de l’enregistrement] PORTE, de LAPLEAU, était trop jeune pour y avoir travaillé

27"

12

À 12 ans, l’année de la guerre de 14-18, j’étais domestique – placé à 7 ans - salaire 102 Francs, 2 chemises et une paire de sabots pour 6 mois, de Mars à la Toussaint - garder les vaches.. à la culture - "on labourait avec une alayre" [araire] - On a eu une vie dure...

1' 24"

13

On a vu de la misère – les guerres ont été dures

16"

14

« On est encore six, on est morts trois, et moi j'étais le 2°… On était neuf (enfants) » Le père gagnait 40 sous par jour, faire les bois à 3 F la corde (4 m cubes), il fallait deux jours

1' 4"

15

Une paire de sabots coûtait 1 Franc – tabac 10 c le paquet – Salaires - prix du pain : 1 kilo valait 8 sous – un pain 7 sous, une livre 4 sous - les gens chauffaient le four pour 10, 12 tourtes par fournée, pour 10 à 15 jours - le pain blanc de maintenant on y court pas après

2' 10"

16

En 1912, j’avais 10 ans, j’étais domestique chez un boulanger (souvenir ému, anecdote)… Il me mettait un œuf dans le petit pain…

1' 36"

17

[arrêt et reprise de l’enregistrement] On était malheureux, il nous donnaient 1 litre de lait comme paiement, 2 sous

26"

18

Domestique chez des gens aisés, "Ils me mettaient une pièce de dix francs, mais en or, par mois, dans une boîte de cirage, et je la grelottais jusqu'à la maison, et quand j'arrivais à la maison, elle avait fini de grelotter, parce qu'on me la ramassait !"

42"

19

100 Kilos de farine, 12 francs en 1910… on allait chez un minotier

48"

20

Mes parents n’avaient pas de ferme, mon père travaillait à la journée : moissons, défrichage..

36"

21

On semait du blé noir, avec des cendres comme engrais, ça pouvait pas venir bien gros "c'était malheureux"

37"

22

Les minotiers à ÉGLETONS, BORT, les moulins voisins : CHASSAGNE, Debernard à La FABRI, le BARRIERO, le GAY, VÉROUGNÈRE, BOURGEADE

2' 29"

23

Les boulangers, 2 ou 3 fournées par semaine, étaient agriculteurs en complément, un était aussi boucher..

1' 18"

24

"Les gens allaient à la messe pour manger du pain bénit" : on en amenait chacun à notre tour

45"

25

"On était neuf... on a malayé, vous savez"

38"

26

Service militaire en 23 : un an car soutien de famille - "Autrement, on allait en occupation, on allait au Levant, en Orient, en ALLEMAGNE... Les copains qui allaient là-bas, quand ils revenaient ils pleuraient"

1' 10"

27

Après je suis rentré, démobilisé le 7 mai, élections le 10 – le député était M. CHAMMARD, de TULLE [élection 1924]

38"

28

[arrêt et reprise de l’enregistrement] Récit très ému d'une traversée sous le viaduc, par la passerelle d'inspection, avec le chef de district, M. BOULOGNE

1' 51"

29

Je suis descendu.. ça risquait pas de tomber… il fallait tourner la manivelle ! … On a mis une heure pour faire la traversée ! Il faut tout faire, dans la vie [fin de bande]

2' 24"

Informations
Notes
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À propos du viaduc des Rochers Noirs : construction, entretien des câbles, visite technique - sa vie d'enfant ; son salaire quand il travaillait comme domestique.

Collection : Viaduc des Rochers Noirs
Thème ou série :
Titre : 10 Entretien avec monsieur Adrien LAURENT - le 21/07/1984
Type : Entretien oral enregistré
Support et durée : Audio 30 minutes
Date : 21/07/1984
Numérisé par : Bernard MAUPOUX
Auteur : Monsieur Adrien LAURENT (Informateur) madame LAURENT (Informatrice) Bernard MAUPOUX (Enquêteur)
Participants : Monsieur Adrien LAURENT (Informateur); madame LAURENT (Informatrice); Bernard MAUPOUX (Enquêteur)
Mots clés :
Référence : FAC-A-0010
Nature du support original : Bande magnétique 1/4 pouce enregistrée sur magnétophone UHER 4000
Format du master numérique : Fichier WAV 44100 Hz 16 bits mono
Propriétaire des supports originaux : Les Films du Genièvre
Détenteur des droits : Les auteurs
Statut juridique : Tous droits réservés

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