Collection Viaduc des Rochers Noirs

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13 Entretien avec madame WOLF - le 07/10/1984

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Résumés des séquences

01

À propos de papiers relatifs à l’ancien moulin et à la maison où se passe l’enregistrement

17"

02

Histoire de la propriété (moulin)- acheté vers 1850 par mon grand-père avec un autre homme.. il a dû l’acheter 2 fois, et s’est endetté pour toute sa vie

1' 6"

03

Mon grand-père a été dans la première promotion de l’École Normale de TULLE - il a vécu ici avec 2 vaches, 2 ou 3 chèvres et il avait ici une teinturerie

50"

04

Il (mon arrière-grand-père) teignait des pièces de drap, qu’il allait chercher à Tulle avec ses vaches, et les remportait, soit environ 50 km

1' 9"

05

Il devait mettre 2 ou 3 jours pour y aller et autant pour revenir

35"

06

Il faisait de la culture pour lui : pommes de terre, blé, blé noir - il fallait avoir du courage - il y avait un four banal, ils faisaient leur pain

29"

07

L’ancien moulin a été comblé pour faire les laboratoires de la pisciculture actuelle

42"

08

Ici c’est un endroit que j'aime beaucoup, j'y suis née, c’est mon horizon

41"

09

Cette route, mon père l'a vue faire, il est né en 1881et ma grand-mère avait vu faire le pont et tout ça.. ils vont l'abîmer, au lieu d'en faire un autre mieux placé, j'en suis désolée…

1' 35"

10

Pour aller à l'école à Soursac, on faisait le chemin à pied.. ici c'était la baignade, il y avait beaucoup d'animation.. avec le phonographe, on dansait

52"

11

(voix Enq 2) Rivalité LAPLEAU / SOURSAC nous avons toujours été bien avec tout le monde, quand les gens sont en panne ils arrivent toujours ici..

1' 9"

12

(voix Enq 1) Autrefois elle était très belle, cette rivière.. les truites pêchées à l’épervier en 1/4 d'heure par mon père

40"

13

Nous étions 4 enfants, père marchand de bois et scieur, parquet - Pour la fête on asséchait le canal amont du moulin, tout le monde venait en ramasser, il y en avait en quantité

1' 18"

14

Autrefois les saumons venaient frayer ici

25"

15

(voix Enq 1) La scie qui fonctionnait avec la locomobile fixe – un four pour la chauffer, enfants on savait ça très bien, on remplaçait 2 ouvriers, ça payait nos pensions

53"

16

Pour manger, pendant la guerre 2 vaches et 2 chèvres, on a vécu mais je n'ai pas l'idée d'avoir eu faim.. ma grand-mère faisait des pommes séchées, des poires - le soir, châtaignes blanchies avec la soupe… des noisettes et de tout

1' 20"

17

Je suis sage-femme – pendant la guerre, ce qu'on mangeait à la pouponnière de Tulle : j'ai pas eu faim, ça me gênait pas..

43"

18

Chantiers de jeunesse, il y avait des jeunes qui crevaient de faim... j'envoyais des tartines à ma mère, pour eux

39"

19

(voix Enq 2, chantiers de jeunesse) Je pense qu'ils faisaient du bois pour les gazogènes

22"

20

J'ai connu des charbonniers - on utilisait tous les bois, différents usages - les fours des charbonniers dans les bois - le soir ils venaient veiller là – à l’école on apprenait comment on faisait les charbonnières

1' 22"

21

(voix Enq 2) Ils travaillaient pour un marchand de bois, vivaient dans des cabanes

36"

22

(voix Enq 1) Il y en avait qui jouaient de l'accordéon, du violon - ils montaient veiller à CLANIAC, chez des gens, ils épluchaient le maïs ou égrenaient le blé noir.. un coup de cidre.. c’était la grande rigolade : ils allaient veiller

34"

23

Le père CHAUX, son violon qui tenait avec des bouts de ficelle - il savait 2 chansons, tout le monde s'amusait et on lui donnait la pièce - les filles ne payaient jamais, ça se faisait pas

1' 31"

24

Nous on a tous été à l'école, à MEYMAC jusqu'au brevet puis à LIMOGES études de sage-femme, j'ai pratiqué 8 ans à LAPLEAU – remplacements à ARGENTEUIL, et BOURGES.. je suis d'ici, quoi : je suis corrézienne

2' 11"

25

(viaduc) Je me rappelle quand on l’a inauguré, réception à la mairie.. on a pas vu passer le Président – les travaux, je me rappelle pas

1' 2"

26

Après j'ai connu M. LAQUEUILLE, qui entretenait les câbles du viaduc.. je suis allée à l’école avec ses enfants

1' 14"

27

Le travail des câbles : il fallait que ce soit en bon état, il s'organisait comme il voulait – « il disait que lui marchait là comme un oiseau »

1' 24"

28

Il le faisait avec goût et avec plaisir, il se sentait qqn de faire ça - il y avait que lui qui faisait ça, « son viaduc » - considérations techniques

2' 2"

29

Je suis restée 24 ou 25 ans sans être ici - j'aimais beaucoup mettre les enfants au monde - fallait voir les mamies autour, c'était très émouvant

1' 6"

30

Je n'ai jamais eu besoin d'un docteur - un cas difficile.. une délivrance artificielle - de l'eau salée en guise de sérum

1' 13"

31

Dernier accouchement à Lapleau,

2"

33

Un cas difficile, le docteur fait venir le docteur DE CHAMMARD de TULLE utilise les forceps, l'enfant a vécu.. c’était mon dernier accouchement en clientèle

2' 32"

34

Le premier accouchement, sans aucun moyen de confort

22"

35

En 8 ans, une trentaine par an ? Une anecdote : accouchement dans une maison très isolée, un enfant tout petit, nourri au lait de chèvre… un excellent repas

4' 57"

36

Toutes les femmes nourrissaient, elles démarraient leurs gosses avant de donner du lait de vache

29"

37

Les nourrices, autrefois : les filles-mères donnaient leur lait – deux vrais jumeaux, difficiles à reconnaître

1' 16"

38

L'ancienne route, empierrée, qui traversait à gué - il est possible qu'il y ait des pièces de monnaies, comme offrandes [fin de bande]

1' 13"

39

[nouvelle bande] (les soins aux nouveau-nés) C'était du travail à la chaîne – les mères avaient leurs enfants à côté d'elles - on était contentes, même sans jours de congé de 1938 à 1948

1' 20"

40

À la maternité depuis octobre 38 - 5 ans sans 1 j de congé - on a eu tous les réfugiés, on tenait avec du café - on pensait pas à se plaindre

47"

41

Un ordre de grève : il fallait soigner les gosses en premier - maintenant il y a de l'abus dans les grèves... on va à une drôle d'histoire..

1' 35"

42

Un jour ma grand-mère a voulu acheter une pelote de fil "Au Conscrit", 3 sous alors que toute sa vie elle avait payé 2 sous.. elle a rouspété, ça m'avait fait honte qu'elle marchande

1' 24"

43

C'était pas un gros moulin, ici.. le meunier travaillait déjà au ralenti, les gens faisaient moins moudre, ils achetaient le pain

58"

44

On vivait avec un tout petit budget.. familles nombreuses, il y avait du monde par là, plus maintenant

48"

45

Tous les jours le facteur.. peu de visites.. avant on faisait un peu bistrot.. on avait toujours quelque chose à raconter – je vais vous faire voir mes documents

54"

46

[arrêt-reprise de l'enregistrement] (à propos du patois local) Les finales sont plus gutturales dans le Cantal

29"

47

Grand-père instituteur, la fin du patois au début du siècle - la règle, celui qui l'avait le soir balayait la classe

43"

48

Différence Limousin / Auvergne, de part et d'autre de la Luzège l'herbe, les vaches, le fourrage.. le beurre est meilleur.. quel bon beurre on faisait ici !.. uniquement avec notre fourrage - c'est des choses extraordinaires

2' 3"

49

Une carte du canton de Lapleau, en forme de cœur..

42"

50

Soursac est plus dynamique que LAPLEAU – on ne vient plus chercher le lait des petits producteurs

41"

51

(problèmes du lait) J'irais pas verser mon lait dans le fossé.. j’aurais des cochons.. le gaspillage… la surproduction

1' 21"

52

Moi je laisse aller la nature.. j'ai mes chèvres dehors avec leur petit bouc..

24"

53

La buse et les poules, les faucons qui prennent les poulets au vol, le renard.. c’est l’équilibre des espèces

1' 44"

54

Le lièvre qui s’est abrité entre les chèvres, contre les chasseurs.. il avait pris le système…

1' 33"

55

Il y a des genettes… une loutre.. des martins-pêcheurs… l'hiver on a des grues, hérons..

2' 1"

56

Le gouffre d’ENGLAND, et le moulin dans la Luzège…

30"

57

Plusieurs moulins, ENGLAND, LAVAL.. c'est la queue du barrage du CHASTANG

48"

58

L’ancien monastère, englouti près de SPONTOUR

1' 11"

59

(avant le barrage) J'ai connu les fêtes nautiques sur la Dordogne, c'était tellement joli... j'avais 20 ans, 22 ans

1' 27"

60

La vieille église de SAINT-PANTALÉON

43"

61

L'ancien monastère (noyé) : il y en a des traces, c'est sous l'eau juste avant SPONTOUR (image : FAH-X-0107)

1' 54"

62

Je vous ai pas donné grand renseignement, tout ce que je sais c'est des choses moins vieilles, voyez.. celui qui a fait la route y a mis tellement de soin qu’il a fait faillite.. le chemin pédestre

49"

63

Il faudrait couper les fougères, (entretenir le chemin).. je ne conduis plus..

36"

64

Des campeurs maladroits.. on a fait connaissance.. des prêtres en civil..

2' 6"

65

Beauté du site de SAINT-PANTALÉON [fin de l'enregistrement]

1' 54"

Informations
Notes
Contribuez

Histoire de la propriété, moulin lui venant de son grand-père teinturier, et le mode de vie que ce lieu a abrité - son métier de sage-femme : formation, pratique professionnelle, quelques anecdotes - le père LAQUEUILLE et l'entretien des câbles du viaduc des Rochers Noirs - son sens de la vie, en alliance avec la nature et le site où elle vit.

Collection : RN_Viaduc des Rochers Noirs
Thème ou série :
Titre : 13 Entretien avec madame WOLF - le 07/10/1984
Type : Entretien oral enregistré
Support et durée : Audio 93 minutes
Date : 07/10/1984
Numérisé par : Bernard MAUPOUX
Auteur : Madame WOLF (Informatrice) Bernard MAUPOUX (Enquêteur) Gérard PERRIER (Enquêteur)
Participants : Madame WOLF (Informatrice); Bernard MAUPOUX (Enquêteur); Gérard PERRIER (Enquêteur)
Mots clés :
Référence : FAC-A-0013
Nature du support original : Bande magnétique 1/4 pouce enregistrée sur magnétophone UHER 4000
Format du master numérique : Fichier WAV 44100 Hz 16 bits mono
Propriétaire des supports originaux : Les Films du Genièvre
Détenteur des droits : Les auteurs
Statut juridique : Tous droits réservés

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